Dans la lutte contre le plastique, les emballages, la mal-bouffe, le sucre, le gluten, le sirop de glucose-fructose, la surconsommation, l’omniprésence chinoise, la couche d’ozone, le réchauffement du climat, le roundup, Monsanto et Donald Trump, chacun fait ce qu’il veut, et surtout ce qu’il peut, pour soulager la science et sa conscience. De temps en temps enfourcher son vélo dès qu’il fait beau. Se faire presser dans le métro. Blablacarer. Faire installer un composteur dans sa copro. Consommer du vrac. Réutiliser ses sacs. Trier ses déchets. S’interdire de profiter quand il fait 20°C en février. Arrêter les coton-tiges et acheter des pailles en métal pour sauver les tortues de mer…
Nous, nous faisons des gâteaux. Toutes sortes de gâteaux. Des petits et des gros. Des beaux et des moins beaux. L’idée n’étant pas tant de sauver l’environnement, mais plutôt de lutter contre une certaine morosité. Un fléau autrement plus subversif et de plus en plus répandu qui, s’il n’est pas traité, nous entraîne doucement vers le désabus et la désinvolture en toutes choses. Faire pour ne pas laisser faire. A sa mesure. Choisir de raviver la notion de plaisir comme un manifeste. Comme quelque chose d’urgent et de très important. Le climat est en dépression et nous souffrons du manque de joie.