DNA

DeoxyriboNucleic Acid ou, plus communément, les Dernières Nouvelles d’Alsace.

Rien à voir me direz-vous. Et bien détrompez-vous ! Cette semaine, plusieurs sujets m’ont tarraudée. Ramifications de la réflexion. La confection de la recette que j’avais en tête et prévu de partager avec vous aujourd’hui même ; la panne inspirationnelle qui me prend régulièrement en matière d’écriture, probablement liée aux injonctions diverses, conséquence inévitable des limites que je ne fixe pas pour les autres ni pour moi ; l’idée, défendue par une femme que j’observe depuis un moment, selon laquelle on ne devrait faire QUE ce pour quoi on est fait (tout est dans le « ce », vous l’aurez compris, la volonté de Le chercher, et accessoirement Le trouver), tout comme ne porter QUE les vêtements qui nous vont et soutiennent notre énergie naturelle, notre ADN énergétique en quelque sorte ; ma récente et fort excitante découverte de l’épigénétique, et pour finir l’infinissable, l’expérience du sentiment d’être plagiée et de sa transformation, en toute humilité.

En ce qui concerne la recette du moment, elle provient directement des tréfonds de mon ADN gustatif. Oui. Il m’est apparu dernièrement que certaines recettes faisaient partie de nous depuis si longtemps qu’elles pourraient presque nous définir, ou nous à travers elles. J’entends par là des desserts ou des plats dont la pensée, le désir, l’odeur et le goût sont inscrits de manière intemporelle dans nos codes culinaires et dont, peut-être, nous pourrions ne pas trouver le goût tant à notre goût si nous ne les découvrions qu’aujourd’hui. Pour moi, à cet instant, il s’agit de la célèbre Torche aux marrons alsacienne, celle que nous allions chercher chez Jacques à Mulhouse, et que les gens élégants préfèrent appeler Mont Blanc. Sa réalisation fut un véritable défi anti-perfectionniste (je vous le recommande d’autant) mais, si la présentation fut quelque peu mise à mal, il n’en fut rien du résultat final !

Aussi, tout en m’étant fixé des objectifs de publication concrets pour Maportion, cette semaine fut également riche d’enseignement en matière de gestion du temps (le temps toujours le temps), le temps dont j’ai besoin pour me ressourcer, me remplir, me nourrir et ainsi BIEN (ou mieux) donner ce qu’il me faut donner, aux personnes avec lesquelles je partage mon quotidien (au moins), moi incluse. Car enfin, avouons-le, nous nous créons beaucoup d’obligations qui, en réalité, alimentent nos bénéfices secondaires à NE PAS FAIRE ce qui est le plus important pour nous et qui constitue parfois la seule et unique chose que nous devrions, au contraire et justement, être en train de faire. Paradoxe mortifère. Je me désespère de souffrir du syndrome de la page blanche alors même que je m’impose tout un tas de choses qui vont être autant d’empêchements d’écrire. En somme je M’évite, M’enfuis et Me fuis, la peur au ventre et ventre à terre, en multipliant les contraintes et en acceptant autant de sollicitations extérieures que mon agenda le permet. A qui profite le crime ? Telle est la question.

ADN. Etre ce que l’on EST, ce que l’on sait ÊTRE. Faire ce que l’on sait faire. Je connais une personne qui incarne cela à la perfection. Une personne qui réveille les âmes et fait parler le coeur des vivants, en étant juste ce qu’elle est, en faisant juste ce qu’elle sait faire, mettre des couleurs et du son sur les émotions. Et parfois elle fait cela en étant rien d’autre que là, sans mots ni mouvements, simplement en s’asseyant. Ecoutez cette histoire. La semaine dernière, nous étions assises à la terrasse d’un bistrot, un petit bistrot parisien à l’apparence sans importance, avec deux tables sur le trottoir, une seule était libre qui semblait nous attendre. C’était l’heure du déjeuner mais nous ne voulions qu’un café, et le tenancier nous a accueilli avec un sourire qui contenait toute la générosité du monde. Joie. Nous étions au bon endroit. On sent ces choses-là. Après un premier contact pour nous encourager à déjeuner, l’un des messieurs d’à côté s’est levé, s’est approché et nous a dit : “J’aimerais vous offrir à manger, car aujourd’hui je suis triste et c’est de la joie que je voudrais donner”. Donner de la joie pour s’alléger la tristesse, quelle justesse ! Il venait de perdre son ami le plus cher et était allé lui “parler” le matin. Il l’avait entendu lui dire qu’il continuerait à vivre dans son coeur, et qu’il pouvait s’en aller sans se soucier de rien. Et puis il s’en est reparti dans son taxi, avec son ami. Et le bistrot s’appelait Le temps au temps. Moment d’amour nu, de cette nudité et cette vérité qui nous prennent parfois, trop rarement, lorsque la douleur nous pousse à lâcher toutes nos résistances. Dans ces moments-là, souvent, nous nous sentons si reliés au monde que tout nous paraît possible, disible…

Accueillir ce qui est là et pouvoir le dire, le faire sortir pour le regarder, l’apprivoiser, et le faire partir pour le remplacer par quelque chose qui va nous ouvrir le coeur, en nous ouvrant à celui des autres, sans détours ni jugement. Ainsi, nous avons le pouvoir de déprogrammer et reprogrammer la façon dont nous recevons ces informations extérieures – que nous pensons n’avoir d’autre choix que de subir – ce qu’elles nous font et font de nous. Et si nous avions aussi le pouvoir d’influer sur notre structure profonde, notre ADN ? C’est avec cette même personne, que j’ai fait la connaissance d’une autre femme-soleil, une femme qui, entre autre, s’intéresse de très près à ce que l’on appelle l’épigénétique. Ce terme, que je n’avais jamais entendu jusque là, à piqué ma curiosité. L’épigénétique consiste en l’étude de la modification de l’expression de nos gènes en fonction de notre environnement direct, environnement dont font partie ce que nous mangeons, la façons dont nous bougeons, les croyances que nous avons et… les gens dont nous nous entourons ! Si, si, ça va jusque là ! Du point de vue alimentaire, il semblerait que cette science nouvelle préconise un retour à un mode de consommation beaucoup plus primitif, dit “ancestral”, l’élimination du lait de vache et des céréales génétiquement modifiées, en favorisant le cru, les végétaux et… l’eau ! L’eau, notre premier et plus précieux médicament, mais aussi, m’a-t’on dit récemment, notre meilleure “crème hydratante”. Mais, la caractéristique de l’épigénétique qui a le plus attiré mon attention, et que les scientifiques revendiquent avec autant de ferveur, est relative à la notion de PLAISIR et d’ENVIRONNEMENT. Vous m’en direz tant ! Par les aliments que nous ingérons, les mouvements que nous faisons, les personnes que nous fréquentons, et les sensations que nous éprouvons, nous pourrions activement influer de l’intérieur sur la personne que nous sommes et la façon dont nous percevons et vivons notre vie, profondément et durablement. Nous avons le pouvoir de donner une direction à ce que nous sommes intrinsèquement, et ainsi VALORISER ou non notre capital génétique. Nous avons donc une RESPONSABILITE envers nous-même et disposons déjà, en nous, de tous les outils nécessaires pour l’honorer. E.U.R.E.K.A. L’héritage transgénérationnel n’a qu’à bien se tenir, ce n’est plus la faute de Papa et Maman !

Alors pour boucler la boucle, c’est une recette ADN que je vous présente aujourd’hui, aidée techniquement (et moralement) dans sa réalisation par les conseils virtuels d’un chef pâtissier, à l’accent léger mais non moins pittoresque, dégotés sur le site des Dernières Nouvelles d’Alsace. Une recette qui ne coche pas toutes les cases des pré-requis épigénétiques en matière de nutrition, mais une RECETTE PLAISIR assurément…

Quelques liens pour étayer mon article et aller plus loin si le coeur vous en dit :

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