Le commencement

Comment commencer… Par où. Pourquoi tel sujet plutôt que tel autre. Et finalement, pourquoi je fais ça. Est-ce que c’est vraiment moi. Et puis c’est quoi, exactement, ce que veux raconter à travers ce blog, le message, le sens de ce projet, sa contribution à l’univers si exhaustif de la blogosphère. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir apporter de plus qui n’existe pas déjà. Ces questions et tant d’autres me taraudent depuis des semaines… Alors je tourne en rond, je rumine et procrastine, jusqu’à ce qu’une amie me donne l’encouragement ultime en me citant les si justes propos de Julia Cameron dans son livre Libérez votre créativité (livre que j’avais acheté en anglais il y a des années pour le reléguer dans un carton au cours de mes nombreux déménagements). Julia Cameron dit ceci :

« Le perfectionnisme n’a rien à voir avec le fait de bien faire les choses… Le perfectionnisme, c’est le refus d’aller de l’avant. C’est une boucle – un système obsessionnel, fermé, débilitant qui vous arrête sur les détails, dans votre écriture, votre peinture…pour vous en faire perdre l’ensemble. Au lieu de créer librement, permettant aux erreurs de devenir, par la suite, des visions intérieures, souvent nous nous acharnons à vouloir obtenir les détails justes. Nous corrigeons notre originalité dans une uniformité qui manque de passion et de spontanéité…. Le perfectionniste écrit tant de versions de la scène I qu’il n’arrive jamais à la fin de sa pièce. Le perfectionniste écrit, peint, crée avec un oeil sur son public. Au lieu d’avoir du plaisir à créer, le perfectionniste est constamment en train d’évaluer les résultats. »

Voyez ici, dans le terme créer, le simple fait de faire ou entreprendre quoi que ce soit dans votre vie.

Alors, par où commencer ? Mais par l’envie et l’instant présent bien sûr ! L’envie et le plaisir pour seuls guides. Pourquoi toujours tout compliquer, tout projeter à 10 millions d’années, attendre la bonne vague, ou regarder insatiablement et frénétiquement ce qui se fait déjà, dans l’espoir ou le désespoir de trouver LA bonne idée, innovante, différente, meilleure… Car si elle vient de nous, du coeur de nous, elle est par essence, bonne, innovante, différente et n’a rien à envier à aucune autre. Alors, on peut simplement suivre le cours des événements et de ses intuitions, des émotions et des envies qui jalonnent notre vie et notre quotidien pour en faire quelque chose qui nous appartient, et que l’on partage, en toute humilité.

Un besoin urgent de sens et de “faire”, de passer du mental et des ruminations, de la peur et de l’incertitude, de la toxique comparaison, à la réalisation de quelque chose qui vient de moi et qui, je l’espère, participera à d’autres accomplissements, petits ou grands, qu’importe. La « concrétude » et le plaisir, la voilà ma motivation profonde. Avec pour outil l’écriture. Et la cuisine comme une ponctuation sensorielle. Parce que j’aime l’écriture. Et la cuisine. La cuisine nous nourrit, elle se décline à l’infini et nous définit, elle nous ramène à nos racines et à notre histoire, personnelle, culturelle, transgénérationnelle, elle fait appel à tous nos sens, nous unit et nous réunit. 

C’est parti !

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