Cette semaine, je n’ai pas d’histoire à vous raconter. Ou plutôt si, j’en ai tout un tas, mais j’avais envie de vous parler d’une femme dont je viens de faire la connaissance, de musique, et de couleur, la couleur jaune plus exactement, et de mon cake aux amandes et au citron, tout simplement. Cette semaine, pour moi, allez savoir pourquoi, est teintée de soleil.
Parmi tous les sujets qui sont à l’origine de ces chroniques culinaires, la place des femmes et ce qu’elles transmettent me tient particulièrement à coeur. Ce qu’elles transmettent à leurs enfants, mais aussi leur contribution au monde, grâce à la façon très particulière dont elles accèdent, pourvu qu’elles s’y emploient, à leur intuition, leur sensibilité, leur créativité et leurs émotions. Je ne dis pas que les hommes ne participent pas tout autant à l’harmonie universelle, bien sûr que non, je dis que j’ai choisi de dresser des portraits de femmes, parce que j’en suis une, et parce que c’était ce qui résonnait pour moi à ce moment-là.
7ème symphonie, 2ème mouvement, Allegretto de Beethoven. C’est la musique qui m’accompagne alors même que je suis en train de vous écrire. Et ce qui est fou c’est que je l’ai choisie sans la choisir. Ou peut-être est-ce elle qui m’a choisie, aujourd’hui, précisément. Pour les personnes synesthésiques (que je ne suis pas pour ma part), les notes, les sons, les mélodies, se déclinent en couleur. Je vous parle de ça car j’ai, depuis peu, repris des cours de piano. Cela peut paraître anodin, mais il n’en est rien, rien n’est anodin. Comme certains d’entre vous j’en suis sûre, j’ai suivi des cours de piano dans mon enfance pour les abandonner à l’adolescence, dans un mouvement de révolte anti-maternelle, souvent propre à cette période de la vie d’une femme. Rien à voir me direz-vous, et puis quel rapport avec les couleurs. Et bien si. En dehors du fait que ce hasard qui n’en est pas un s’inscrit merveilleusement, et en toute synchronie, dans le cheminement créatif et réparateur que j’ai initié il y a quelques temps, la personne qui me donne ces cours de piano, coïncidence tout aussi peu fortuite si l’on veut bien porter notre regard au-delà du visible, se trouve, elle et entre autre, être synesthésique. Je ne connaissais même pas l’existence de ce mot avant de la rencontrer. Car c’est une véritable rencontre. De celles que l’on fait lorsqu’on a le coeur et l’esprit ouverts, en éveil, en mouvement, en marche vers quelque chose de plus grand que soi, que l’on ne quantifie ni ne qualifie complètement, mais dont on sait que c’est nécessaire, urgent, important et fondamental pour devenir qui l’on est vraiment.
Cette femme, solaire, connectée, multiple et singulière, haute en couleurs et à la sensibilité hors du commun, s’appelle Silvana di Martino. Silvana a de nombreuses casquettes et de nombreux talents, dont celui d’avoir écrit un livre tout à fait extra-ordinaire, dans le sens premier de cette expression. Si je devais le définir, je dirais que c’est un manuel initiatique de réveil artistique et musical, mais c’est surtout un véritable voyage sensoriel : « Bonheur du mandala musical« . Une (re)connexion créative à travers la musique et les couleurs. Un chemin vers l’âme, comme il en existe certainement d’autres, mais pas comme celui-ci. Une fenêtre sur le monde sensible, donnant accès à une vie plus harmonieuse, plus présente, plus incarnée, plus intuitive, par l’expérience d’une expérience, physique, sensitive, synergique, entre les sons et les couleurs, dont je suis loin de mesurer encore tous les effets, puisque je n’en suis qu’au commencement. Plus concrètement, il s’agit de colorier des mandalas tout en écoutant et en s’imprégnant d’un morceau de musique classique, les deux sélectionnés délibérément pour fonctionner ensemble et créer une résonance particulière, un mécanisme inconscient. Quelques instructions sont données au départ, sur le type de couleurs et d’énergie évoquées par la musique, et occasionnellement sur la façon de colorier, extérieur vers intérieur ou inversement, tons plutôt pastels ou foncés, trait de crayon plutôt léger ou appuyé… Et petit à petit, si l’on veut bien se donner la peine de prendre ce temps que nous n’avons soit-disant pas, on s’envole, on lâche prise, on se laisse guider par la musique et le geste, ensemble, et il se passe quelque chose d’indicible, d’indescriptible, le cerveau gauche, naturellement dominant ou qui l’est devenu par clivage, laisse progressivement la place au droit, et l’on retrouve, tout doucement, le contact avec notre univers intérieur, nos émotions, des sensations trop souvent négligées et malmenées au profit de priorités qui n’ont finalement pas grand chose de censé.
Or, il s’avère que les couleurs de la 7ème symphonie, 2ème mouvement, Allegretto de Beethoven, sont des couleurs chaudes et lumineuses. On y « entend » notamment des tonalités différentes de orange et de jaune, entre autre. Et il se trouve que cette semaine, ce sont le jaune et le citron qui ont eu toute mon attention. Ca m’a pris comme ça, spontanément, sans réfléchir, alors que je paniquais à l’idée de ne pas savoir quelle recette j’allais bien pouvoir partager avec vous, ni quel article j’allais bien pouvoir écrire. Alors, j’ai pallié à la panne d’idée et au complexe de la page blanche par mon intuition, et un cake au citron dont vous me direz des nouvelles ! Et vos semaines à vous, de quelles couleurs sont-elles ? Et quelles mélodies vous accompagnent ? Nous entendons beaucoup de musique, mais en écoutons-nous vraiment ?…
Je vous reparlerai de couleurs et d’une autre femme dans une prochaine chronique. Une femme que je suis du coin de l’oeil depuis quelques temps et qui, elle aussi, a une approche tout à fait personnelle du coaching et du développement de soi. Vous verrez, c’est très intéressant.
Quant à mon cake aux amandes et au citron, le voici 🙂