Cette recette de gâteau fondant à la châtaigne est la résultante de cet exercice. Oui, je sais, les châtaignes se ramassent au début de l’automne. Mais vendredi dernier, nous avons invité des amis à dîner et j’ai eu très très envie de ponctuer celui-ci d’un dessert à la châtaigne. Juste pour le plaisir et aussi parce qu’il m’a semblé que cela apporterait une note de douceur et de réconfort aux papilles de mes convives : un poulet au curry rouge (2 piments à la carte du restaurant chinois du quartier) et riz gluant, précédé d’un velouté de poti….marron au lait de coco, coriandre fraîche et citron vert. Il me semble que la châtaigne est le fruit de l’enfance par excellence. J’aime ce fruit, sa texture, son goût et son odeur de bois fumé sucré. Je me souviens comme si c’était hier de l’excitation ressentie chaque année, à la rentrée scolaire, à l’idée que nous irions bientôt les ramasser et les faire griller dans le feu de la cheminée, ou à la poêle à défaut de cette dernière. Pour moi, et pour beaucoup je suppose, l’école n’était pas un moment ni un endroit réjouissant. Alors, avec mon frère et ma soeur, nous faisions comme tous les enfants: nous nous réjouissions, dans l’ordre du calendrier scolaire. Les châtaignes. Les vacances de la Toussaint. La Saint-Nicolas. Mon anniversaire. Noël. La galette des rois. Les crêpes et Mardi Gras. Les vacances d’Hiver et le ski. Les oeufs de Pâques en chocolat. L’anniversaire de mon frère. La fête des mères, des pères, des grand-mères tant que nous en avions. L’anniversaire de ma soeur qui donnait le La des tant attendues vacances d’Eté, celles qui faisaient durer le temps une éternité.