Et de se mettre au diapason du rythme des saisons.
Déjà début Novembre et, le projet cresson finissant sa gestation, après tout c’est la saison, je me suis demandé hier ce dont j’allais bien pouvoir parler aujourd’hui. Il y a quelques temps, la panique se serait emparée de moi comme un coup de vent, suivie de la culpabilité de ne pas avoir pris le temps d’y penser avant. Mais, mon cheminement m’emmène ces derniers temps vers des contrées inexplorées, pour mon plus grand ravissement, et l’immense soulagement de ma conscience jusque là si chargée…..
Depuis que je me suis définie, que j’ai choisi de porter le chapeau d’auteur, et de SENS qui plus est, je n’ai de cesse de me rapprocher de mon être intérieur, celui des profondeurs, celui qui s’était toujours efforcé de rester caché dans l’arrière plan de mon théâtre intime, dont le ballet incessant d’interprètes frise parfois le drame schizophrène, protégé par une horde de gardiens à l’armure solide et à la loyauté indéfectible. Le genre à qui on ne la fait pas.
Mais, petit à petit, au fil de rencontres, de lectures et des explorations, parce que la soif finit par être plus forte que la peur, le coeur s’ouvre, la douceur se faufile par les interstices de plus en plus nombreux, et la voix de l’intuition se fait plus claire, plus fine et plus forte à la fois. Plus assurée aussi.
Et l’oignon perd ses couches.
Et ce faisant, le mental s’apaise, se tait même parfois, pour faire de la place à tout ce qui vit.
J’ai remarqué qu’en me promenant dans la forêt, ou disons le bois à côté de chez moi plus exactement, je ne ressentais quasiment plus de séparation entre mon corps physique et la nature autour de moi, les arbres en particulier, qui semblent me parler, et auxquels je réponds, ce qui peut paraître totalement déjanté, vu de loin ou de près – et cela me fait penser à ce que l’on dit d’une personne qui agit contre l’ordre établi, qu’elle a PERDU l’esprit, alors même qu’il se pourrait bien qu’elle l’ait justement (re)TROUVÉ. À méditer.
SENSation, furtive, presque imperceptible, indescriptible, mais non moins présente et étourdissante, cette perception soudaine d’être, comme un atome, l’élément infime, la toute petite partie d’un corps beaucoup plus grand que soi. De ne faire subrepticement qu’UN avec notre environnement.
Ça ne dure pas longtemps, mais c’est réel, expérientiel, de plus en plus naturel, comme allant de soi. Comme découvrir un monde qui a toujours été juste là, à portée de regard, simplement en ouvrant les yeux.
Toujours est-il, et c’est ici que je voulais en venir, que c’est le mot RÉCOLTE qui a émergé ce matin. Celle de l’Automne aux couleurs changeantes, qui invite à la décroissance et au retour à soi. Laisser partir et mourrir ce qui est et a été, pour mieux se nourrir intérieurement, et après renaître. J’ai réalisé récemment que nous avions complètement perdu de vue notre nature cyclique. Les aubergines ne poussent pas en hiver ! Les fraises se mangent au Printemps, les tomates murissent en Été, et l’Automne est la saison de la Terre et des légumes racines.
Je ne savais pas quoi écrire, alors je me suis demandé ce que j’avais récolté ces derniers temps. De nouveaux enseignements, beaucoup, qui ont l’air anodin, mais dont le pouvoir de transformation est incommensurablement plus grand que tout ce que j’ai appris avant. Ils parlent de féminin sacré, de nature recouvrée, de Lunes, de coaching intuitif, de projets créatifs et de spiritualité. Un tableau de feuilles dorées pour me rappeler que la beauté est partout. Quelques lectures inspirantes invitant à l’exploration. Des illustrations lumineuses et si vibrantes, qu’il me suffirait de les regarder chaque matin pour me sentir vivante.
Et une mousse au chocolat, mais pas vegan cette fois !
Quant aux ressources, en voici quelques unes :
Âme de sorcière, d’Odile Chabrillac. C’est une de mes amies (sorcières assurément !), qui m’a conseillé et je le découvre avec délectation. La quête de sens, c’est aussi celle des sens et de l’essence. L’essence féminine tout particulièrement, et tout ce qui nous lie à la Nature et au vivant. Il n’y a pas si longtemps, j’aurais été incapable de m’ouvrir à un tel ouvrage, tant mon « moi sauvage » était enfermé, prisonnier. Aujourd’hui, j’ai la sensation d’entrer dans un monde à dimensions multiples, et je vois mon horizon s’élargir chaque jour un peu plus, mon énergie et ma puissance revenir progressivement. Il est également disponible en livre audio.
The Life Coach School Podcast, de Brook Castillo. Je vous en ai déjà parlé, et il continue de m’inspirer. Je ne me leurre pas sur l’américanitude de sa forme, mais il faut tout de même reconnaître qu’en terme d’estime de soi et d’audace, nous ne faisons pas le poids ! Pas encore, tant nous sommes pétris de culpabilité, de peur d’échouer et de perfectionnisme. Je vous conseille cette fois les épisodes #286 et #287. Et, personnellement, pour moi, les #272 et #273 sont édifiants !
Le travail artistique de Sonia Koch. Merveilleux ! Je n’ai pas d’autres mots. D’une douceur infinie, des jeux de lumière et de couleurs, des mélodies oniriques qui vous réchauffent le coeur, comme une caresse de l’âme.