La première de couverture
Et ce que l’on met dans ce que l’on dit qu’on Est.
Qu’est-ce qui fait que l’on est ce que l’on est ? Pour nous, mais aussi pour l’extérieur, pour les autres. Comment est-ce qu’on se définit ? Que CHOISISSONS-nous d’être ? Et surtout, QUI choisit ? Nous sommes le savant mélange des projections et perceptions que nous avons de nous-mêmes, celles des autres, mais aussi de notre Être profond, celui qui cherche à se manifester, à s’exprimer à travers nous et nos actions, authentiquement, plus ou moins rapidement, intensément, pour pouvoir faire sa part, apporter sa contribution singulière et être partie prenante de cette Grande Aventure qu’est la Vie.
AUTEUR
La semaine dernière, je me suis jetée à l’eau, j’ai osé ! J’ai trouvé en moi l’audace de m’affirmer. De choisir un chapeau à porter, pour progressivement en explorer la forme, la matière et la couleur, celles qui me correspondront le mieux. Celles qui permettront à mon Être profond de trouver sa maison et sa propre expression. Oui, je décide de me définir en tant qu’Auteur, comme on enfilerait tout à coup un costume de taffetas rose fuchsia parce qu’on trouve que ça nous va bien au teint et que, à chaque fois qu’on le porte, on sent notre niveau d’énergie, notre enthousiasme, notre envie, grimper en flèche ! Et ça, ça ne trompe pas. C’est même la seule chose à laquelle nous devrions vraiment nous fier.
Oui, je suis Auteur, un auteur qui n’a pas besoin de « e » ni de « .e ». Et ça c’est déjà quelque chose d’important, d’énorme et d’engageant pour moi. Parce que se choisir une identité, c’est se vêtir d’une cape de Visibilité phosphorescente ! Décider de s’autoriser à Être et le mettre en mots force la position et l’exposition ! Il faut d’abord franchir la barrière de Soi, protégée depuis des années par des gardiens fidèles et aguerris, de ceux qui n’ouvriront la porte qu’à une démarche profondément authentique, un cœur pur et sincère. Et puis il faut le mettre à l’extérieur avec foi et conviction, en acceptant enfin pleinement que notre vibration ne touchera pas les 9 milliards d’âmes qu’il y a sur cette planète, parce que ce n’est absolument pas sa vocation.
Alors oui, c’est un pas, un pas de géant pour moi, un pas que je n’aurais pu franchir ne serait-ce que l’année dernière, encombrée que j’étais de mon histoire, ou plutôt de ce que j’en ai fait, la façon dont je l’ai laissée s’imprimer, se graver en moi, année après année. Car finalement, tout ce que nous vivons, ce que nous expérimentons, la manière dont nous nous construisons, repose non pas tant sur des faits réels et vérifiables, que sur l’interprétation que l’on en a. L’histoire que l’on se raconte après. Et que l’on prend soin de nourrir, voir d’enrichir, pendant beaucoup trop de temps souvent.
Ces derniers mois, quelques personnes, chacune à leur manière, m’ont invitée à regarder en arrière, à rembobiner le fil de ma vie aussi loin que possible, et à m’arrêter sur les moments marquants, les événements déterminants, pour les observer, et (me) les raconter à travers un prisme différent. Les voir tels qu’ils sont, tels qu’ils ont été et se sont produits, sans fioriture ni confiture, et identifier le plus précisément possible l’émotion ressentie alors, par l’enfant, l’adolescente, la jeune adulte que j’étais, et qui est restée coincée là, comme arrêtée dans un autre espace temps. Et, quand l’émotion remonte, que l’on peut la nommer, la reconnaître, la replacer dans son contexte, on peut ensuite la démystifier, lui attribuer une autre réalité, pardonner, ré-écrire l’histoire et rendre à César ce qui lui appartient ! Car il existe autant de façons de recevoir et d’interpréter une information que d’êtres humains sur terre, aucune n’est plus vraie, plus justifiée qu’une autre dans l’absolu. Comme la perception de la couleur ou de la matière, son aspect, sa densité, son intensité…
Les variables sont notre sensibilité particulière et unique, celle de notre être profond, et nos différentes mémoires, celle de la vie que nous avons déjà vécue, plus ou moins longue au moment des faits, et celles des vies avant les nôtres, les nôtres (oui je crois que nous en avons plusieurs) et celles des autres parfois, qui nous habitent pour être transcendées et libérées.
DE SENS
Les 5 sens du mot SENS. Saviez-vous que le mot SENS avait 5 sens ? J’ai découvert cela.
Il y a la faculté de percevoir des SENSations, d’entendre, de voir, de goûter, de toucher, et de sentir à proprement parler, avec le nez. Il y ce que l’on sait parce qu’on le sent et qu’on sait qu’on le sait, et qu’on appelle 6ème SENS ou Intuition, celui qu’ont souvent les femmes et qui agace les garçons, comme le sens de l’orientation 😉 Il y a le SENS que l’on prend, la Direction, sur un chemin, dans notre vie ou le sujet d’une discussion. Et puis, il y a la signification, le SENS que nous donnons aux choses et aux mots. Et enfin l’expression, celle de notre animalité, notre SENSualité.
Ces sujets sont au cœur de mon existence depuis ma naissance ! Ma quête de SENS dans tous les sens. L’écriture est arrivée timidement puis plus affirmée, et remarquée au Collège par un professeur de français engagé. Mais je l’avais oublié, et on s’est bien gardé de me le rappeler. Pfffffft envolé ! Ce n’est remonté que récemment, en pratiquant le questionnement. Et les questions ont toujours été là, de véritables conversations, avec moi, avec l’au-delà, un ami imaginaire (ou plusieurs !), un locataire à vie dans mon esprit, dans ma tête en constante ébullition. Le genre de tête dont on se demande parfois si elle n’hébergerait pas un peu trop de pensionnaires ! Et lorsque j’ai interrogé mon frère sur ce dont il se souvenait de moi AVANT, il lui est venu spontanément que j’avais toujours, d’aussi loin qu’il se souvienne, cherché à me définir, à explorer la matière humaine à travers ma capture émotionnelle et sensorielle du monde pour en extraire le sens et l’essence, notre ESSENTIEL.
Parce que la seule chose qui fasse vraiment sens pour moi, c’est trouver le SENS de Soi.
Alors lorsque mes amies louves un peu sorcières m’ont attribué, lors d’un de nos ateliers très connectés, le titre d’Auteur de Sens comme une évidence, j’ai fini par me dire, après maturation, moult méditations et tergiversations que ça me plaisait énormément et m’allait comme un gant.
Je suis Auteur de Sens, parce que nous en manquons.
Et vous ? Qu’est-ce qui fait sens pour vous ? Si vous regardez dans votre passé, aussi loin que vous pouvez, que faites-vous remonter à la surface et qu’est-ce que cela (vous) dit de vous ?
by Shirley Bassey. J’adore cette interprétation, sa voix si profonde et bien sûr son incroyable SENSualité…
Dune. La trilogie de Franck Herbert. Je me replonge dedans et je suis émerveillée, embarquée, si étonnée, intriguée de voir la façon dont l’Intuition est traitée par l’auteur. Le pouvoir absolu est en réalité détenu par ceux qui ont appris à se connecter à leurs sens, tous leurs sens, avec la maîtrise d’un art. Ce qui laisse à penser qu’il existe un monde infiniment plus grand, plus vaste que celui que nous voyons. Un monde où l’extrême ressenti, l’hypersensibilité, serait le don le plus précieux. Et ce n’est pas pour rien que David Lynch en a fait un film.